Pharmacies : renforcez votre cybersécurité avec le dispositif « Diagonal »

À l’ère numérique, où les entreprises, y compris celles du secteur pharmaceutique, s’appuient de plus en plus sur des systèmes informatiques pour leurs opérations quotidiennes, la menace croissante des cyberattaques constitue un enjeu majeur. Les petites et moyennes entreprises (TPEPME) ne sont pas épargnées : piratage de comptes, hameçonnage, rançongiciels, autant de dangers qui peuvent gravement compromettre leur activité. Face à cette réalité, le dispositif « diagonal » se positionne comme un outil innovant pour évaluer et renforcer la cybersécurité des entreprises.

Ce dispositif, proposé par la Gendarmerie nationale via le réseau Cybergend, s’adresse principalement aux TPE, PME, collectivités locales et établissements de santé. Il offre un pré-diagnostic cyber gratuit et adapté à la taille de l’organisation, permettant de mieux comprendre les vulnérabilités face aux cybermenaces. Dans cet article, nous vous expliquons en détail le fonctionnement de ce dispositif, ses avantages et son application pour les entreprises, en particulier dans le secteur pharmaceutique.

Le dispositif « diagonal » : une réponse aux cybermenaces

Le dispositif « diagonal » a été conçu pour répondre aux besoins spécifiques des petites structures souvent mal équipées pour faire face aux cyberattaques. Contrairement à un audit complet, ce pré-diagnostic propose une évaluation simplifiée mais efficace pour identifier les lacunes et définir une stratégie de cybersécurité.

Objectifs principaux

Le dispositif s’articule autour de trois objectifs clés :

  1. Évaluer la maturité cyber : déterminer le niveau de préparation de l’entreprise face aux menaces en ligne.
  2. Proposer des axes d’amélioration : identifier des recommandations pratiques, qu’elles soient d’ordre technique ou organisationnel.
  3. Collecter des données statistiques : recueillir des informations sur les types de menaces rencontrées par les TPE-PME pour améliorer la compréhension globale des risques.

Une méthodologie structurée pour des résultats concrets

Le pré-diagnostic « diagonal » repose sur une approche en trois étapes bien définies, adaptées à la taille et aux spécificités de chaque entreprise. Cette méthodologie garantit une analyse approfondie tout en restant accessible pour les entreprises ne disposant pas de ressources internes dédiées à la cybersécurité.

Étape 1 : Auto-évaluation

La première phase consiste en une auto-évaluation réalisée par l’entreprise elle-même. Un questionnaire de 23 questions, simple mais pertinent, est envoyé au préalable. Cette étape permet de dresser un premier aperçu des pratiques et des vulnérabilités potentielles.

Étape 2 : Entretien sur site

Un référent cybersécurité du réseau Cybergend, également appelé « cyber gendarme », se rend dans les locaux de l’entreprise pour approfondir l’évaluation. Lors de cet entretien, qui peut inclure entre 70 et 120 questions selon les cas, plusieurs thématiques clés sont abordées, telles que :

  • La stratégie de cybersécurité de l’entreprise.
  • La gestion des prestataires.
  • La conformité au RGPD.
  • Les mesures de sécurité physique et technique.

Cette visite permet d’identifier les failles invisibles lors de l’auto-évaluation et de recueillir des informations complémentaires sur les pratiques en place.

Étape 3 : Rapport d’évaluation

À l’issue de l’entretien, un rapport d’évaluation détaillé est remis à l’entreprise. Ce document inclut :

  • Une analyse des points faibles et des risques identifiés.
  • Des recommandations concrètes et adaptées.
  • Des priorités pour la mise en œuvre des actions correctives.

Une évaluation complète en huit chapitres

Le pré-diagnostic couvre huit domaines essentiels pour une analyse exhaustive de la cybersécurité :

  1. Organisation et stratégie : examine les politiques internes en matière de sécurité et les processus décisionnels.
  2. Veille et sensibilisation : évalue la capacité de l’entreprise à rester informée des nouvelles menaces et à former ses employés.
  3. Prestataires : analyse la gestion des fournisseurs de services numériques et leur niveau de sécurité.
  4. RGPD : vérifie la conformité de l’entreprise aux exigences du Règlement Général sur la Protection des Données.
  5. Périmètre technique : examine les dispositifs techniques tels que les pare-feux, antivirus et mises à jour logicielles.
  6. Administration et sécurité : évalue la gestion des accès, des mots de passe et des droits d’administration.
  7. Sécurité physique : vérifie la protection des locaux et des équipements.
  8. Incidents de sécurité : analyse la capacité de l’entreprise à détecter, signaler et gérer les incidents.

Pourquoi le dispositif « diagonal » est pertinent pour le secteur pharmaceutique

Une cible prioritaire pour les cyberattaques

Le secteur pharmaceutique est particulièrement vulnérable aux cyberattaques en raison de la sensibilité des données qu’il traite : dossiers médicaux, données de recherche et développement, secrets industriels, etc. Les conséquences d’une intrusion malveillante peuvent être catastrophiques, tant sur le plan financier que pour la réputation de l’entreprise.

Une approche adaptée aux TPE-PME

Les petites officines et laboratoires pharmaceutiques disposent souvent de ressources limitées pour leur cybersécurité. Le dispositif « Diagonal » offre une solution adaptée à leurs besoins et à leurs moyens, leur permettant d’évaluer leur niveau de protection sans mobiliser de budget conséquent.

Compléments pratiques : le guide du ministère des armées

En complément du dispositif « diagonal », le ministère des Armées a publié un guide pratique pour renforcer la sécurité numérique des entreprises. Ce document fournit des conseils concrets pour :

  • Sécuriser les réseaux informatiques.
  • Protéger les connexions internet.
  • Mettre en place des politiques de sauvegarde des données.

Ce guide, associé au pré-diagnostic, constitue une base solide pour une stratégie de cybersécurité efficace.

Limites et recommandations

Un outil d’évaluation, mais pas un audit

Bien que le dispositif « diagonal » fournisse des informations précieuses, il ne remplace pas un audit complet réalisé par un professionnel de la cybersécurité. Les entreprises ayant des besoins spécifiques ou des infrastructures complexes devront envisager des prestations complémentaires pour garantir une protection optimale.

Sensibilisation des employés

Un des axes souvent négligés est la sensibilisation des employés. Une grande partie des cyberattaques repose sur des erreurs humaines, telles que le clic sur un lien malveillant. Former le personnel est une étape essentielle pour compléter les recommandations du pré-diagnostic.

Comment bénéficier du dispositif « diagonal » ?

Pour profiter de ce pré-diagnostic gratuit, les entreprises doivent simplement prendre contact avec leur référent cybersécurité local via le réseau Cybergend. Une fois l’inscription effectuée, le processus est rapide et les résultats sont immédiatement exploitables.

Conclusion

Le dispositif « diagonal » s’impose comme une solution accessible et pertinente pour aider les TPE et PME à mieux se protéger contre les cybermenaces. En tant que cabinet d’expertise comptable spécialisé dans le secteur pharmaceutique, nous encourageons les entreprises à intégrer cet outil dans leur stratégie globale de sécurité.

La cybersécurité n’est plus une option, mais une nécessité. En combinant des outils tels que le « diagonal », des formations internes et un accompagnement professionnel, les entreprises peuvent non seulement protéger leurs actifs, mais aussi renforcer la confiance de leurs partenaires et clients.

Contactez-nous dès aujourd’hui pour bénéficier de nos conseils personnalisés et renforcer la sécurité de votre entreprise.

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