Plafonnement de l’ILC : impacts pour les pharmacies et les PME

La comptabilité des pharmacies est un domaine exigeant, impliquant une conformité stricte aux normes fiscales et comptables. Quel que soit leur mode d’exploitation, les officines doivent assurer un suivi financier précis afin de garantir leur viabilité économique. Selon la structure juridique choisie, les obligations comptables et fiscales varient, impactant la gestion des revenus et des charges du pharmacien.

Cet article met en lumière les fondamentaux de la gestion comptable d’une pharmacie, de la sélection du statut juridique à l’optimisation des finances et de la fiscalité. Chez PHARMALY, nous accompagnons les pharmaciens pour garantir une gestion efficace et conforme de leur officine.

L’obligation de tenir une comptabilité pour une pharmacie 

Toute pharmacie doit tenir une comptabilité conforme à la réglementation, quelle que soit sa forme juridique.

  • Pharmacies en entreprise individuelle : relèvent du régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et sont soumises à l’impôt sur le revenu.
  • Pharmacies en SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) : soumises à l’impôt sur les sociétés, elles permettent une gestion plus flexible des rémunérations et des dividendes.

Le choix du statut juridique influe directement sur les obligations fiscales, la protection du patrimoine personnel et la stratégie de gestion financière.

En outre, une comptabilité bien tenue est essentielle pour assurer la rentabilité de l’officine. Une gestion rigoureuse permet d’optimiser la fiscalité, de sécuriser les finances et d’éviter d’éventuelles erreurs qui pourraient avoir des conséquences juridiques et financières importantes.

Comparaison entre l’entreprise individuelle et la SELARL

L’exploitation en entreprise individuelle

Exercer en tant qu’entrepreneur individuel permet une gestion simplifiée, idéale pour les pharmaciens qui souhaitent débuter avec peu de formalités. Le pharmacien est imposé personnellement sur les bénéfices, sans distinction entre patrimoine professionnel et personnel.

Ce statut offre une souplesse administrative, mais présente certaines limites, notamment en matière de protection du patrimoine personnel. En cas de difficultés financières, les biens personnels du pharmacien peuvent être engagés. De plus, l’imposition sur le revenu peut être plus lourde selon le niveau des bénéfices réalisés.

L’option de la SELARL

La SELARL offre une meilleure protection du patrimoine personnel, en dissociant les finances de l’entreprise et celles du pharmacien. De plus, la fiscalité y est plus stratégique :

  • L’imposition s’effectue au niveau de la société (impôt sur les sociétés), permettant un taux plus attractif pour les bénéfices réinvestis.
  • Le pharmacien peut choisir entre rémunération et dividendes, selon la stratégie fiscale la plus avantageuse.

Cette forme juridique permet également d’attirer des investisseurs ou d’associer plusieurs pharmaciens, facilitant ainsi le développement de l’officine.

Calcul du résultat imposable d’une pharmacie 

Le mode de calcul du résultat imposable dépend du régime fiscal :

  • Micro-BIC : applicable si le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 82 200 €. Un abattement de 71 % est appliqué aux recettes.
  • Régime réel : permet de déduire l’ensemble des charges réelles engagées pour l’activité.

Les charges admissibles comprennent :

  • Les dépenses de fonctionnement (salaires, loyers, assurances, frais de déplacement).
  • Les amortissements des équipements et installations (mobilier, informatique, matériel médical).
  • Les provisions pour risques et charges futurs (litiges, garanties, indemnités de licenciement).

Une gestion efficace de ces charges permet d’optimiser la rentabilité de la pharmacie tout en respectant les obligations fiscales en vigueur.

Fiscalité des plus-values et exonérations possibles

Lorsqu’une pharmacie cède un bien inscrit à son actif, une plus-value ou une moins-value est générée. Ces gains sont imposés selon la durée de détention du bien :

  • Plus-values à court terme : intégrées au résultat imposable.
  • Plus-values à long terme (biens détenus depuis plus de deux ans) : soumises à un taux réduit de 16 %.

Certaines exonérations sont prévues par la législation fiscale, notamment en cas de transmission d’entreprise ou de départ à la retraite. Le dispositif fiscal peut être optimisé en amont afin de réduire l’impact fiscal de la cession.

La gestion du bilan comptable d’une officine

Le bilan d’une pharmacie reflète son état financier et inclut :

  • Les actifs immobilisés : murs commerciaux, matériel, aménagements.
  • Les actifs circulants : stocks de médicaments, créances clients.
  • Les dettes : emprunts, dettes fournisseurs.
  • Les capitaux propres : apport du pharmacien ou actionnaires.

Une gestion rigoureuse de ces éléments est essentielle pour assurer la stabilité financière de l’officine. L’analyse régulière du bilan permet d’identifier les problèmes de trésorerie et d’anticiper les besoins en financement.

Pourquoi solliciter un expert-comptable spécialisé en pharmacie ?

La spécificité de la gestion comptable des pharmacies justifie l’accompagnement d’un professionnel :

  • Suivi des marges et des stocks : les ventes de médicaments impliquent des marges réglementées et une gestion optimisée des stocks.
  • Respect des obligations fiscales et sociales : calcul de la TVA, gestion des cotisations sociales, conformité aux normes comptables.
  • Optimisation financière : répartition idéale entre salaire et dividendes pour réduire la pression fiscale.

L’expert-comptable apporte des conseils adaptés et permet d’anticiper les évolutions réglementaires.

Conclusion

Maîtriser la comptabilité de son officine est un levier stratégique pour assurer sa rentabilité et sa sécurité financière.

Faire appel à un expert-comptable spécialisé constitue un atout majeur. PHARMALY, cabinet d’expertise comptable dédié aux pharmacies, vous accompagne dans la gestion et l’optimisation de votre officine.